Bidossessi Gildas DEGBEGNI

MOI : et pourquoi je mentirais ? MIRACLE : suis juste surprise… c’est tout. Super votre maison… MOI : et toi alors ? MIRACLE : je suis là avec mes parents. Ils ont voulu que je les accompagne. Ma mère dit qu’elle est amie avec votre famille. MOI : ça je ne sais pas…. C’était Miracle, une fille du collège. On n’était pas dans la même salle, mais on se voyait quelques rares fois à la cantine ou rassemblement. Ma mère nous voit de loin entrain de bavarder et s’approche… ANNE : bonsoir ma fille tu vas bien ? Kengmo où est ton père ? MOI : je ne sais pas… mais la dernière fois que je l’ai vu il était juste là. Elle est allée le chercher. #PDV_JACK J’étais au couloir entrain de longer pour chercher quelques verres et voilà ma femme qui débarque. ANNE : JACK ! MOI : oui chérie ANNE : tu as vu l’habit de gines ? mais dis moi, où est ce que tu l’as fait ? il ne t’a pas montrer notre tailleur ? en plus toi-même tu le connais non ? MOI : madame Kengmo. Et si tu te calmais un peu ? maintenant dis moi, qu’est-ce qu’il y’a sur son costume ? il est moche ? le modèle est mal choisi ? ANNE : il y’avait mieux que ça ! tu as vu celui de Michel là dehors ? c’est un… MOI : et puis quoi ? hein Anne ? c’est la concurrence que tu fais ? si oui ce ne sera pas avec mon enfant. Ça non ! chaque fois il faut que tu lui montres ou que tu lui fasses croire qu’il est supérieur aux autres ? je ne supporte pas ça. Tu le gâte trop. Il faut diluer un peu, il se prendra la tête. ANNE : non, non. Je ne suis pas d’accord avec toi. C’est pas comme si on est en manque… MOI : ce n’est pas pour autant qu’il aura tout ce qu’il veut ! Pour pas continuer cette conversation débile avec ma femme, je décide de rester loin d’elle. Je crois que rester calme éviterait beaucoup de dégât. Je vous fais une brève présentation d’Anne… Déjà c’est une métisse, son père était français, et sa mère une camerounaise. On s’est connue à kribi lorsque j’y étais pour un boulot et elle qui était en vacances. Quand je l’ai connue elle était toujours ce genre de bb à mama. C’est vrai elle me plaisait mais je refusais de sortir avec elle, car je savais que mes moyens financiers n’étaient pas à son niveau, je ne pouvais pas prendre soin d’elle. Mais elle me convaincu que ce n’est pas qu’une affaire de classe qui compte. On s’est marié et sa famille m’a bien accueilli. Mais comme on le dit si bien, « on a beau chasser le naturel mais il revient toujours au gallot », voilà ma femme qui veut faire croire à mon fils qu’avec l’argent on peut tout. Il oublie qu’il est camerounais. À suivre...

Bidossessi Gildas DEGBEGNI

Mon père KENGMO jean Jack était du genre très stricte. Il n’était pas méchant, mais faut dire qu’il était plus sévère que ma maman. Il n’acceptait presque jamais mes lubies, mais pouvait tout me donner, si et seulement si j’agissais en grand. Mais bon pourquoi se donner du fil à retordre en cherchant à grandir, quand t’as une maman qui est prête à tout pour toi ? Il roulait pour m’amener je ne sais où, et sur le chemin c’était un silence de mort qui régnait. A un moment il me regarde et dit : JACK : junior mets ta ceinture MOI : ça me serre. JACK : je ne vais pas me répéter. Je le mis et on continua de rouler. Il m’avait amené dans une maison de couture qui m’était inconnue. Ce n’était pas celle où mama avait l’habitude de m’amener. JACK : junior MOI : gines… JACK : tu vas sagement m’attendre là et prendre tes mesures. Je reviens dans 30 mins. MOI : d’accord mais c’était pas mieux qu’on aille plutôt chez notre tailleur habituelle ? je ne me sens pas alaise ici. A vrai dire cette chaise me… ça me fait mal aux fesses. JACK : tu vas te taire pour une minute ? c’est toi qui vas choisir ce que tu vas faire ? écoute, sache que TU es MON FILS donc tu marches comme je veux. C’est quelle histoire de « cette chaise me fait mal aux fesses ? MOI : mais pa… JACK : j’ai dit tu te tais ! et pas de bêtises à mon absence compris ? (il se retourne vers le tailleur et s’excuse) désolé cher frère, c’est un enfant têtu. LE TAILLEUR : ils sont tous comme ça… JACK : lui il a ça dans le ventre… s’il te plait, demande-lui de choisir son model, je fais un tour à la banque et reviens. LE TAILLEUR : y’a pas de souci monsieur Kengmo, prenez votre temps. Pendant qu’on me grondait, y’avait une petite fille là qui me riait en cachette. Je lui avais lancé un de ces regard froid et elle se calma. C’est trois semaines plus tard que je compris que ce costume dont j’avais pris les mesures était en fait pour une réception, une réception qu’on avait chez nous même. Il est 15 heures passés de quelques minutes, et je vois les voitures garer, chacune à leur tour. Et au fur à mesure les gens de la même classe que nous remplissent le jardin. Ma mère m’avait fait répéter un petit texte que j’allais faire devant tout le monde. Je l’ai fait et c’est tout le monde que joignait leurs mains pour laisser s’échapper des bruits d’encouragement. Je quittais la scène, mes yeux étant focalisés sur la posture arrière d’une fille de mon âge dont j’ignorais sa parfaite identité. Je pose ma main sur son épaule mais fut surpris de voir que s’était… MOI : Miracle ? MIRACLE : gines ? NOUS DEUX : qu’est ce que tu fais là ? NOUS DEUX : je… toi d’abord ! MOI : ok ok, faut qu’on s’entende. C’est chez moi ici. MIRACLE : ah bon ? t’es sérieux ? A SUIVRE.....

Bidossessi Gildas DEGBEGNI

#A_QUI_LA_FAUTE #EPISODE_1 Si l’on fait recours à l’ancien calendrier, nous sommes en mil neufs cents quatre-vingt quelque chose. A l’époque j’étais encore au collège. L’unique enfant à mes parents, j’étais on ne peut plus très gâté. J’étais le seul héritier, le seul chouchou, la seule fierté de mes parents. Et pour ma mère, j’étais son œuf fragile. Elle voulait toujours tout savoir, être au courant de tout ce qui se passe dans ma vie. Je ne prenais pas ça mal… au contraire, j’aimais bien ma vie. Un chauffeur toujours prêt de moi, des meufs à mes pieds… qui ne voudrais pas de cette vie ? même si ce qui me manquais était une gouvernante… mon père n’avait jamais voulu d’une quelconque serveuse, il dit « les gens peuvent se servir eux même ». Pour le chauffeur ma mère l’avait supplié je crois, sinon je prendrais le taxi comme tous mes autres camarades. A peine poser mon pied à l’entrée de la porte centrale, je vois ma mère accourir vers moi. ANNE : Gines… et ton visage ? qu’est ce qui t’ai arrivé ? MOI : quoi man ? y’a rien sur mon visage, je vais bien… ANNE : tu te fouds de moi ? regarde ton œil, il est tout rouge. MOI : ah ça ? c’est rien… je m’amusais à l’école à faire une sorte de concours avec les amis, celui qui peut regarder le ciel pendant longtemps sans cligner les yeux… ANNE : et je parie, il y’avais le soleil… MOI : un peu… ANNE : ne refais plus ça ou tu vas te gâter les yeux. MOI : humm ANNE : compris ? MOI : c’est bonn !!!! En voulant aller dans ma chambre, je vois mon père qui descend des marches. JACK : junior tu es rentré ? MOI : papa je m’appelle gines. JACK : tu vas rappeler à ton père comment tu t’appelles ? MOI : … JACK : si tu n’es pas fatigué, change-toi vite, on va sortir. MOI : et où est-ce qu’on part ? JACK : tache à manger avant qu’on ne sorte, on va un peu mettre long. MOI : d’aaaccorrd. Je suis allé prendre un bain, et virer direct à la cuisine ; et à la sortie, mon sourit disparue. J’étais déçu par ce que j’avais vu et je pris juste mon blouson pour aller rejoindre mon père. ANNE : gines ! --- : … ANNE : gines ?? MOI : oui ! ANNE : qu’est-ce que tu as ? MOI : tu me demande ce que j’ai ? tu as vu ce qui est dans la marmite ? hum ! ANNE : quoi ? MOI : le COUSCOUS GOMBO ! oui le couscous. Moi je ne mange pas ça ! ANNE : c’est pas la peine de crier, si tu ne veux pas t’as qu’à prendre un truc au réfrigérateur non ? JACK : non ! Mon père était dehors mais il me semble qu’il avait parfaitement suivie toute ma discussion avec ma mère. Son objection avait laissé place à un silence bruyant. Je voulais me défendre, il fallait que je le fasse si je ne voulais pas de cette chose gluante dans ma bouche. MOI : p…papa je… je ne peux pas manger ça… JACK : tu vas le faire. MOI : papa je n’aime pas ça ; ça glisse ANNE : laisse-le faire ce qu’il veut non ? après tout chacun peut manger ce qui lui plait…. JACK : j’ai dit non ! il va manger ce repas et c’est terminer. Ne me faites pas bavardez vous deux. Il a manger ça il est mort ? il a mangé et a vomi ? c’est juste un de ces caprices qu’il a l’habitude de faire, ce que je ne supporte pas. Donc tu vas tranquillement aller retirer un bon plat et le manger. Que ce soit avec appétit ou pas. Non mais tu te crois où et qui ? ANNE : il se croit mon fils ! JACK : moi-même je vois comment tu l’as fait seule. Dit-il en sortant. Je fini de manger avec difficulté et le rejoignis un visage froissé. Il m’attendait depuis un bon bout de temps dans le jardin. JACK : junior ! avec le temps que tu as mis à venir j’ai cru que t’étais mort. MOI : suis prêt (en boudant) JACK : on t’as jamais dis que les garçons ça boude pas ? sinon on les traite de f

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