LE STOP DE PROTECTION
Un stop de protection est un ordre de Bourse qui permet de sortir de position quand l’hypothèse de tradingest invalidée. Il permet donc de protéger et de récupérer la plus grande partie de son capital, si d’aventure lavaleur choisie va dans le sens contraire de celui escompté.
Le niveau de ce stop dépend bien évidemment du rapport B/R que nous avons vu plus haut, puisque celui-ci détermine le risque que vous êtes prêt à prendre, mais aussi des conditions techniques qui sont propres à chaque valeur. Il doit donc être calculé au cas par cas. D’une façon générale et très schématiquement, ces stops sont positionnés soit en dessous d’un support si vous êtes à l’achat, soit au-dessus d’une résistance si vous détenez une position vendeuse. Bien déterminer ces niveaux de cours stratégiques, contribue à 50 % de la réussite, et dépend de vos talents d’analyste. Bien les utiliser de façon raisonnée, apporte les 50 autres pour cent et est conditionné par vos compétences de gestionnaire. Les deux sont complémentaires, indispensables et indissociables.
Il faut en plus une application rigoureuse des règles de money management
(protection du capital et prise de bénéfices). Ceci explique pourquoi, un bon analyste technique aussi brillant soit-il, ne fera pas forcément fortune sur le marché, car, entre bien anticiper le sens du mouvement, savoir ce qu’il faut faire et le faire réellement avec une méthodologie sans faille, il y a une grande différence. Cette différence, c’est l’expérience et le temps nécessaire pour l’acquérir, la rigueur, le contrôle des émotions et la discipline.
L’autre leçon pratique et désarçonnante de simplicité que l’on peut extraire de ce petit schéma, est que plus la prise de position est précoce et proche du point d’invalidation de l’hypothèse technique, plus le rapport bénéfice/risque est important. Plus on tarde à entrer en position, moins le potentiel de gain est important et plus le risque de perte augmente, ce qui entraîne une franche
minoration du B/R. Par conséquent, à la lumière de ce simple petit schéma, il semble apparaître qu’une prise de position dite « agressive » n’est pas forcément la plus risquée et la moins profitable, contrairement à l’opinion communément admise. Nous aurons l’occasion de revenir très largement sur cette notion et d’approfondir cette réflexion par l’intermédiaire de nombreux exemples réels extraits du marché.